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Opening night

15 janvier 2012

Un Mesrine sans couilles

Je suis un marginal, un type qui a choisi de vivre hors-cadres. Mais sans les couilles d’un Mesrine, d’un Sulak ou d’un Benotman, ennemis publics flamboyants qui l’ont vraiment incarné, leur rejet de la société. Moi, ma révolte, elle ne la dérange pas la société, elle ne la gêne pas ; personne ne la voit.

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27 décembre 2011

"Ceci est mon corps, mon pouvoir, ma liberté"

 « Le corps : voilà une terre que le pouvoir n’a pas encore conquis », dit Pasolini. C’est peut-être pour ça que j’ai autant besoin de baiser. Des meufs, des mecs à l’occase, à deux, à trois, en groupe. Pour bien marquer mon territoire de liberté, et montrer que ce terrain-là, celui du corps et de ses jouissances infinies, aucune forme de pouvoir ne peut me le confisquer.

11 décembre 2011

Henry l'extralucide

« Il est inconcevable que l’on puisse avoir une vie sexuelle normale, naturelle, saine, et ne pas vomir usines, servage du salaire, artifices de l’existence citadine, taudis, temples de l’argent, machines, trucs et machins, et tout et tout ». Dixit le grand, l’inégalable Henry Miller (en bonne place dans mon panthéon à côté de Vaneigem et Pasolini). Comme il dit vrai, comme il voit clair, Henry ! Je n’ai jamais compris, ça m'a toujours sidéré que des foules entières arrivent à ingérer sans moufter tant de stupides et nuisibles conneries : coucher toute sa vie avec la même personne (parce qu’il parait que c'est mieux, plus mature, plus noble, de s'engager dans la monogamie). S'infliger la médiocrité et les obligations de la vie de famille. Trimer tous les jours sous les ordres d’un chefaillon tortionnaire pour un salaire de misère. Et quand on rentre le soir, gober encore les immondes pourritures crachées par la télé... Quel être humain, indigne, lâche, au-dessous de tout faut-il être, quelle sous-larve de la plus basse catégorie pour se satisfaire d'une existence pareille ?

4 décembre 2011

La plume en berne

Mon pote Romain, qui n’a qu’à s’asseoir à son ordi pour que les mots viennent, le veinard, m’a expliqué qu’écrire, c’est comme faire l’amour : plus on le fait, plus on en a envie. Côté baise, ça marche bien, mais dès que j’essaie d’écrire, c’est la débandade : ma queue fonctionne indéniablement mieux que ma plume.

27 novembre 2011

Esthétique de la Déchéance

« On peut tout imaginer, sauf jusqu’à quel point on peut déchoir » dit Cioran. Moi, je peux tout à fait l’imaginer ma déchéance, me la représenter dans ses plus ignobles détails, avec un plaisir masochiste. Pour mon malheur, j’ai toujours trouvé une forme d’esthétique à l’autodestruction, une certaine beauté au ratage volontaire et tenace de sa propre vie. Après tout, c'est beaucoup moins crétin, et ça a beaucoup plus de gueule, comme quête existentielle, que la poursuite de la réussite et du fric.

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27 novembre 2011

Indigestion de stupre

Pensées et teint blafards comme la couleur du petit matin quand je rentre d’une nuit de stupre (stupre, un mot rare, racé, bien plus beau que partouze, et bien plus apte à traduire, par ses deux syllabes qui claquent, les à-coups réguliers et rudes de la pénétration). Goût amer de la chair consommée en excès. Remontées, par relents nauséeux, d'images de corps indifférenciés dans la baise générale. Grand vide qui succède au désir assouvi jusqu’à écoeurement.

29 octobre 2011

La nuit, ma putain offerte...

Tout ce que je vomis, boulot, règles, allégeance, propagande de la norme dominante, conversations des gens ordinaires puant la xénophobie, l'homophobie, la haine de tout ce qui rentre pas dans leur petit univers merdique, tout ce que je vomis, donc, se passe le jour. Les cons sortent moins la nuit. Ils préfèrent rester chez eux à s’abrutir devant la télé pour se rendre encore plus cons. Je respire mieux le soir tombé. La nuit, c’est mon territoire, mon terrain de jeu, mon champ des possibles sous les étoiles. Chaque nuit est une promesse d’aventures presque toujours tenue. Le noir a un pouvoir dissolvant et égalisant. Je veux dire, la condition sociale et l’identité qu’on a le jour s’annulent, ne servent plus à rien pour partager une beuverie avec des inconnus, une danse frénétique en boîte, ou une nuit de baise.

La nuit, c’est ma putain, elle s’ouvre et se donne à moi quand je veux, quand j’ai besoin de me blottir dans ses bars et son anonymat, comme dans un con humide et chaud.

 

23 octobre 2011

Comme tous les connards narcissiques...

Ca y est. Comme tous ces connards narcissiques qui ont besoin d'étaler leur misérable vie sur le Net, j’ai mon blog. « Le blog de Rémi B. », 31 ans, homme et écrivain raté, banni volontaire de la société... Non, je déconne, c'est pas mon blog. Juste un dépotoir, un vide-mots où je jette des morceaux de phrases trop longtemps stockés. Des morceaux, pas plus. Fatigue de tout, même d’écrire. Et même si ça vaut pas un clou, ces jets exsangues de mon cerveau embrumé de nuits blanches, même si personne les lit (sauf peut-être quelques insomniaques égarés) c’est toujours mieux que le vide sidéral de la page blanche pour un type qui se prétend écrivain.

 

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Opening night
  • Le faux blog de Rémi B., 31 ans, banni volontaire de la société et écrivain en panne. S'est fait ce vide-mots, pour y déverser les morceaux de phrases qui sortent par jets exsangues de son cerveau fatigué, les nuits d'insomnie.
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